Devenir propriétaire arrive toujours en tête de liste des rêves des français. En 2018, l’accès à la propriété par le biais de crédits immobiliers n’a jamais été rendu aussi accessible par les établissements de crédits. Point sur les chiffres clés qui peuvent permettre de faire un premier état des lieux de l’acquisition immobilière dans le paysage hexagonal.
Un taux d’intérêt historiquement bas :
En dessous de 1,5% c’est le taux d’intérêt qui semble vouloir s’imposer sur la durée en France. En effet, depuis le passage sous le seuil des 1,5% en janvier 2018 (soit plus d’une année au moment de la rédaction de ces lignes), ce seuil n’a à priori pas vocation à être à nouveau franchi dans les mois à venir.
A titre de comparaison, le taux d’intérêt au mois de juin 2010 pour un emprunt sur 20 ans était de 3,55%. En dix ans, la constatation est sans appel pour les français souhaitant investir dans un projet immobilier.
1,42% c’est le taux d’intérêt moyen enregistré au début du mois d’avril 2019 et qui suit la baisse opérée depuis le début de l’année (1,45% en janvier par exemple).
Le marché immobilier étant un secteur d’activité fluctuant, ces résultats semblent annoncer un aspect novateur dans le domaine, n’hésitez pas à vous faire conseiller par votre agence immobilière en ligne à Lyon. Pour autant, les économistes restent prudents et ne savent pas encore définir la suite : un simple épisode isolé ou une tendance qui va s’ancrer sur le long terme ?
19 ans et 1 mois, c’est la durée moyenne des crédits immobiliers validés au cours de la période janvier à mars 2019. Une durée moyenne qui s’allonge. Les organismes de crédit prêtent à nouveau sur des durées plus longues afin de s’ouvrir le marché des primo-accédant dont les réserves personnelles ne permettent pas de prétendre à des durées plus courtes.
La baisse des taux d’intérêts permettant de compenser l’augmentation des prix sur le sol français.
Pour comprendre ce chiffre, il est pertinent de le mettre en parallèle avec les durées moyennes enregistrées entre 2007 et 2010.
2007 | 2008 | 2009 | 2010 | |
Durée moyenne des prêts |
21,8 ans |
22,1 ans |
21 ans |
20,4 ans |
*source : Meilleurstaux.com
14,4% c’est le taux d’apport demandé par les établissements bancaires. Dans les faits, ce taux d’apport est jugé comme le plus faible depuis 1978 ce qui confirme l’engouement des banques dans le développement des crédits immobiliers et la validation de nombreux dossiers pour les futurs acquéreurs.
En 2010 toujours, le montant moyen des apports se situait à 61 257 euros.
4 ans et 4 mois, c’est le coût des opérations (en années) réalisées par les ménages sur la période janvier à mars 2019. Un chiffre qui s’accentue par rapport à l’année 2018 (4 ans et 1 mois) à la suite d’un rythme élevé sur les trois dernières années. Pour faire simple et résumer, les revenus des ménages augmentant de façon plus faible par rapport au cout des opérations, un fossé se creuse au fil des mois.
68%, cela correspond au pourcentage des villes de plus de 100 000 habitants dont le pouvoir d’achat des acquéreurs a été tout de même été revu à la baisse. Un chiffre qui vient mettre un frein à ceux cités ci-dessus, puisque malgré un climat favorable à l’acquisition immobilière et des voyants au vert, certaines grandes villes restent des lieux difficiles où investir.
Ces chiffres ne sont que les premiers qui permettent de visualiser l’évolution du marché immobilier en France et si certains sont positifs et doivent avoir vocation à favoriser les investissements :
- Taux d’intérêt bas
- Taux d’apport personnel en baisse
- Durée moyenne des prêts en hausse par rapport à 2018 mais bien en deça des années 2007-2010.
Il apparait également que certains freins sont à identifier :
- Un revenu moyen des ménages qui met plus de temps à compenser le montant de l’opération
- Un pouvoir d’achat qui s’étiole dans les grandes villes.